Il cumule les polémiques, mais revient rarement dessus. Ce samedi, Tibo InShape a dérogé à son habitude et a donné un entretien de près d’une heure au média Brut, dans laquelle il revient sur ses bad buzz mais aussi ses convictions politiques.
« Je suis chef d’entreprise donc forcément, moi, dans l’isoloir, je pense à mon intérêt propre et celui de mes proches, donc effectivement je peux me considérer plus de droite oui (…) mais humain avant tout ! », a déclaré le premier youtubeur de France. « Humaniste, je n’irai pas jusque-là », a-t-il complété.
Sur les réseaux sociaux, celui qui est suivi par plus de 20 millions de personnes sur YouTube avait appelé à voter pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, tout en refusant d’inciter ses abonnés à « choisir un camp », alors même que certains confrères comme Squeezie ou Mister V appelait clairement à faire barrage à l’extrême droite.
« On n’est pas censés être politisés »
« On est créateurs de contenus, on n’est pas censés être politisés, même si certains pourraient dire que le rôle d’influenceur est aussi de donner des conseils ou d’orienter. Moi, mon avis, c’est chacun fait ce qu’il veut, chacun vote pour le parti qu’il veut », a-t-il martelé.
« Je trouve ça cool qu’on ait chacun, même dans les partis, dans les familles, des avis différents (…) : chacun discute, des idées de droite, des idées de gauche, extrême gauche, extrême droite, on mélange tout ça, on fait un package et les politiciens essaient de faire un truc correct », a poursuivi Thibault Delapart de son vrai nom.
Au sujet du drapeau bleu, blanc, rouge qui trône dans sa salle de sport et qu’il a régulièrement défendu sur ses réseaux sociaux, Tibo Inshape a affirmé : « malheureusement, ou heureusement pour d’autres, l’extrême droite a récupéré le drapeau français et aujourd’hui, il faudrait que l’extrême gauche et la gauche récupèrent le drapeau français pour le remettre au centre ».
Propos racistes : « C’était de l’humour noir »
Interrogé sur le fait de savoir s’il accepterait un poste de ministre des Sports, le Premier youtubeur de France s’est montré ouvert. « Le sport m’a tellement aidé personnellement (…) que j’ai envie de conseiller les gens fortement à faire du sport », a-t-il expliqué. Projeté dans l’éventualité d’intégrer le gouvernement de Jordan Bardella ou de Marine Le Pen, l’intéressé a répondu : « On en reparlera. Ce n’est pas prévu pour l’instant ».
Tibo InShape est régulièrement accusé d’homophobie, de sexisme, de grossophobie et de racisme. « Des fois quand je suis énervé, je m’amuse à jeter des côtes de porc sur les musulmans quoi, c’est cool, ils brûlent » ou encore « un noir réélu, le mariage des homosexuels adopté. Ce sera pas une journée facile », a-t-il notamment écrit sur son compte Facebook, avant de devenir célèbre.
« C’est de l’humour. Qui n’a jamais écrit ou envoyer à ses potes des blagues un peu limites ? Pour moi c’était de l’humour noir. Je n’étais pas connu, je n’avais aucune vocation à devenir quelqu’un de connu. C’est ressorti, j’assume », s’est-il défendu durant l’entretien. Tibo InShape a également tenté de justifier ces propos racistes en affirmant avoir été victime, en 2009, d’une agression par une personne maghrébine. « Je regrette si cela a pu blesser des personnes (…) Au fond de moi je sais que je ne suis pas raciste », a-t-il enfin ajouté.
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