7 Jours à Clermont : Le Tour de France c’est la fête du cyclisme mais c’est aussi pas mal de contraintes pour les riverains comment avez-vous géré cela ?
Jean-Benoît Burnichon : Le Tour nous impose des conditions pour le passage de la caravane et du peloton professionnel. Un arrêté préfectoral nous demande de fermer les routes et le stationnement sur l’itinéraire de la course. Les clermontois doivent repérer cet itinéraire course. Nous avons informés les riverains concernés via publipostage et il y a aussi, à disposition, un guide pratique qui permet de repérer les zones concernées par le stationnement et les arrêtés de circulation en temps et en heure, afin d’éviter les difficultés les jours de passage du Tour.
7JàC : Au delà du sport, le Tour est une manière de promouvoir la bicyclette à Clermont ?
J-B. B : Oui, la candidature sur les deux Tours de France répond à l’objectif de promotion du vélo. On a organisé une fête du vélo en mai dernier qui a permis de faire découvrir la pratique et de mettre en place des initiations pour les plus jeunes avec nos éducateur de la police municipale. L’accueil du Tour a aussi cet objectif de promouvoir la pratique et l’usage du vélo au quotidien à travers la maîtrise de l’engin pour pouvoir se lancer ensuite en ville ou sur d’autres parcours.
7JàC : Le Tour est aussi un moyen de montrer que le vélo doit prendre plus de place dans le quotidien des clermontois ?
J-B. B : On a candidaté au label Ville à vélo du Tour de France et nous avons obtenu le niveau 3 de ce label, qui récompense, à la fois, la pratique sportive, ce que l’on réalise en terme d’éducation pour la pratique du vélo avec nos éducateurs sportifs et les projets de restructuration de l’espace public qui prennent en considération l’aménagement des pistes cyclables à la fois sur la ville et sur la métropole. L’avenir est effectivement le déplacement en modes doux et nous devons faire la promotion du vélo pour toutes et tous.
7JàC : Le Tour c’est beaucoup de public à gérer et donc des contraintes pour tous.
J-B. B : Le Tour de France a cette force qu’il amène un large public, il a ce côté très populaire parce que c’est le seul événement gratuit à ce niveau international. Donc il amène une population très large au bord des routes. Aujourd’hui, on sait que les spectateurs qui viennent sur le Tour, restent en moyenne entre 6 et 7 heures. Il passent du temps à attendre, à attendre la caravane publicitaire, le passage du peloton. À Clermont on va avoir la chance cette année d’avoir un passage en ville et un départ, mais certains préfèreront les cols et là il faut se mobiliser en sortant le vélo ou s’organiser pour les transports. Donc des contraintes, il y en a, mais on a essayé de limiter, et on les a expliquées afin de les rendre compréhensibles de toutes et tous.
7JàC : Cette course vous la considérez comme une véritable fête ?
J-B. B : Oui, ce sera surtout une belle fête pendant quatre jours, c’est vraiment exceptionnel d’avoir quatre jours de Tour de France, plus les deux jours du Tour femmes qui va suivre. Notre territoire va être le centre de cette épreuve avec des étapes qui, sur le plan sportif, qui vont être très intéressantes.
7JàC : Le Tour c’est aussi un argument de plus pour la candidature à la Capitale européenne de la culture ?
J-B. B : Ce qui va être extrêmement important ce sont les images qui vont être retransmises dans 190 pays. Il va donc y avoir une attention médiatique soutenue sur le territoire. Le Tour va aussi servir à monter notre capacité à recevoir des événements internationaux, à accueillir la presse, à recevoir une organisation et être en mesure d’accueillir des touristes qui, on l’espère, seront accrochés par le Massif central et ses paysages et reviendront dans les années futures. C’est ce maillage d’expérience qui va nous servir pour la candidature à la Capitale européenne de la culture.
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