Le temps fort de votre congrès sera cette « tribune politique » au cours de laquelle l’Andes affirmera une nouvelle fois sa volonté de voir le sport devenir une « grande cause du quinquennat ». Y croyez-vous vraiment ?
Cela fait partie des 12 propositions émises dans l’optique des élections présidentielle et législatives et sur lesquelles nous souhaitons avoir des réponses précises. Notre congrès est l’occasion de le répéter. C’eut été idéal en présence de ministres du gouvernement mais ce dernier n’est toujours pas formé. C’est dommage…
Dans tous les cas, « le sport, grande cause nationale » signifierait que sport et activité physique soient intégrés dans toutes les feuilles de route des ministères : la santé pour le sport-santé, l’emploi pour développer le sport en entreprise, les déplacements domicile-travail, l’environnement, etc. Le sport se positionne au carrefour de tellement de solutions et d’enjeux…
Vous avez plaidez en faveur d’une sortie du sport de la tutelle du ministère de l’Education nationale. Les signaux ne plaident pas en ce sens…
Nous avons effectivement le sentiment qu’il y aura un maintien sur ce plan. On nous parle volontiers de transversalité entre les ministères. Or, tous ne sont pas transversaux, loin de là. Et puis, dans son programme, Emmanuel Macron a surtout parlé de sport à l’école…
Il n’en demeure pas moins que nous sommes favorables à un véritable ministère des sports. Avec un ou une ministre qui ait une influence sur les autres, ne serait-ce que pour faire avancer la question du budget des sports : instaurer le 1% sport, par exemple.
Sur le chantier de la nouvelle gouvernance dont l’objectif est de moderniser le sport français, comment se positionne l’Andes ?
Je constate beaucoup de travail et d’énergie dans les conférences régionales du sport. Mais dans la plupart des régions, nous sommes toujours dans les phases de diagnostic… Nous redoutions l’usine à gaz. Je crains que nous y soyons… Certes, il est toujours utile d’avoir des bilans, des mises à jour, etc. Mais la question reste la même : comment dans nos territoires allons-nous mettre tout cela en musique ? C’est vrai que la crise sanitaire et le report des élections municipales n’ont pas arrangé l’organisation des échanges. Mais l’année 2022 est désormais bien avancée et nous attendons toujours les conférences des financeurs, qui ne seront pas non plus une mince affaire. Je suis très sceptique.
Sans compter qu’en parallèle, les collectivités poursuivent le développement de leurs projets sportifs et de façon plutôt satisfaisante d’ailleurs. Au-delà de tout ça et c’est sans doute un point positif de la crise sanitaire : je remarque aussi que les acteurs, que ce soit au niveau des représentants des collectivités que des autres collèges (mouvement sportif, monde économique…) se connaissent bien mieux. Nous avons des discussions plus directes qu’auparavant et ce facteur est sans aucun doute, lié à ce que nous avons traversé ensemble.
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